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26 juin 2011 7 26 /06 /juin /2011 22:28

 00404-copie-1.jpgL’éradication de la pauvreté dans le contexte de développement durable constitue le premier objectif de la politique de développement parce que l’environnement joue un rôle clé dans la subsistance des communautés les plus pauvres, il doit être géré de telle manière qu’il contribue à l’objectif global de l’allègement de la pauvreté.

La pauvreté peut se définir comme une situation où les besoins vitaux des humains ne sont pas satisfaits. Les pauvres manquent de capital financier et souffrent fréquemment d’une distribution inégale des richesses. En conséquence leur subsistance est très dépendante de la productivité des ressources naturelles et de leur propre force de travail. Cela les rend vulnérables à toute dégradation des ressources naturelles et des conditions sanitaires (notamment l’eau contaminée, la pollution de l’air intérieur, les produits chimiques toxiques) qui affectent leur capacité de travail. Une dégradation de l’environnement a donc une relation directe et importante avec la pauvreté. Les pauvres sont aussi les plus vulnérables face aux catastrophes naturelles, telles que les inondations, les sécheresses, les invasions de ravageurs, et les conflits liés à l’environnement.

Comme les populations pauvres manquent de capital financier à investir, elles recourent fréquemment au “capital” naturel pour leur survie. Pour les gens qui dépendent étroitement des ressources naturelles, ce processus de consommation de leurs ressources conduit souvent à aggraver leur pauvreté. Gérer l’environnement au bénéfice des populations pauvres (par exemple par l’adduction d’eau potable et l’assainissement, une meilleure gestion des pêcheries locales, ou la participation des populations locales en matière de forêts ou d’aires protégées) doit faire partie des stratégies de réduction de la pauvreté.

Cela ne signifie pas que ce qui est fait au nom de l’environnement est nécessairement et par définition bon pour les pauvres, mais cela signifie qu’il faut considérer les effets sur ceux-ci des modifications de l’environnement, ainsi que les facteurs qui affectent la relation entre pauvreté et environnement. Ces facteurs comprennent le système foncier, les droits d’accès aux ressources naturelles, la participation à la gestion des terres et des ressources, et le partage du travail entre les hommes et les femmes dans la collecte des ressources de base comme le bois de feu et l’eau.

Une analyse réalisée par d’importants partenaires de développement, aborde clairement le lien entre la réduction de la pauvreté et la gestion environnementale.

Dans certains cas, la question se pose de savoir si les efforts réalisés pour soulager la pauvreté dans le cadre de la coopération au développement, sont bien compatibles avec le maintien des services environnementaux d’importance globale. Par exemple, le choix d’une technologie à énergie solaire au lieu d’une énergie charbon ou hydrocarbure, réduit les émissions de GES mais ce choix peut être plus coûteux. De même, la protection des habitats naturels dans un but de conservation de la biodiversité peut requérir une moindre accessibilité aux ressources naturelles pour les communautés locales. Autant que possible, de tels conflits devraient être réduits ou évités, ce qui peut se faire, par exemple, par un écotourisme contrôlé ou une exploitation durable des ressources naturelles, de façon à procurer des revenus et de l’emploi au niveau local. Certains mécanismes, comme le “Fonds pour l’Environnement Mondial” (FEM), prennent en charge des coûts additionnels qui découlent de la transformation d’un projet ayant des bénéfices nationaux mais des coûts environnementaux globaux, en un projet dont les bénéfices sont à la fois nationaux et globaux.

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