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30 avril 2012 1 30 /04 /avril /2012 23:01

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2005: Le Mali est frappé par une grave sécheresse. Les communautés pastorales sont à nouveau sévèrement touchées.

 

Avril 2005: Le décret introduisant l'Agence de Développement du Nord Mali (ADN) est promulgué: il donne la priorité à l'investissement et au développement dans les régions de Gao, Tombouctou et Kidal.

 

Avril 2006: Le colonel Mouammar Kadhafi, le leader libyen, fait partie des invités d'honneur du festival du Maouloud de Tombouctou, qui commémore la naissance du prophète Mahommed. Cette visite fait l'objet de critiques des Maliens qui accusent M. Kadhafi d'avoir soutenu les révoltes touarègues.

 

Mai 2006: Les garnisons de Kidal et Ménaka sont attaquées par le nouveau mouvement rebelle, l'Alliance démocratique pour le changement du 23 mai (ADC).

4 juillet 2006: Les accords d'Alger sont signés par le gouvernement et l'ADC, l'accord de paix porte principalement sur la sécurité et la croissance économique à Kidal, la huitième région du Mali et la plus éloignée de la capitale.

 

Avril 2007: M. Touré est réélu, mais la victoire est contestée par les autres candidats.

 

Mai 2007: Les violences continuent après le rejet par l'Alliance Touareg  Niger-Mali (ATNM) des accords d'Alger. L'ATNM poursuit ses opérations dans le Nord, attaquant des garnisons et enlevant des soldats placés sous le commandement d'Ibrahim Ag Bahanga.

 

Novembre 2007: L'ancien chef touareg Iyad Ag Ghali rejoint le consulat malien de Djedda, en Arabie saoudite.

 

Février 2009: Le gouvernement mène avec succès une contre-insurrection dans le Nord. Celle-ci se traduit notamment par le démantèlement des bases militaires rebelles, mais elle engendre une forte hostilité de certaines communautés touarègues, qui se plaignent d'être maltraités par les troupes gouvernementales.

 

Février 2009: La cérémonie de paix de Kidal inclut la remise de centaines d'armes par les rebelles touaregs et de nouveaux aménagements pour leur intégration au sein des forces armées, mais les combattants de M. Bahanga ne participent pas au processus de paix.

 

La rébellion suivanteNovembre 2010: Une rencontre est organisée à Tombouctou: elle accueille principalement des Touaregs du Nord et se conclut par la création du Mouvement national de l'Azawad (MNA) qui rejette les violences, mais appelle à un élan de solidarité des Azawadis installés au Mali et à l'étranger.

 

Février 2011: M. Touré prend la parole lors d'une cérémonie organisée non loin de Kidal et annonce un nouveau grand programme pour le Nord qui « proposera des solutions urgentes pour le rétablissement de la paix et de la sécurité », et aidera les jeunes « à trouver du travail et à échapper aux activités illicites et dangereuses ». Peu impressionné, le porte-parole des Touaregs Hama Ag Sid Ahmed prévient, « Pendant de longues années, nous avons essayé de rouvrir le dialogue avec les autorités centrales. Nous constatons que rien ne change sur le terrain ».

 

Août 2011: Six mois après la cérémonie de Kidal, M. Touré lance le Programme spécial pour la paix, la sécurité et le développement au Nord-Mali (PSPDN) doté d'un budget de 32 milliards de francs CFA (environ 65 millions de dollars), qui met l'accent sur les projets liés à la sécurité, au développement, aux femmes, aux jeunes et à la génération de revenus. Le programme a reçu le soutien de l'Union européenne (UE), de la Banque mondiale, du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et d'autres bailleurs de fonds. Le programme est dirigé par Mohamed Ag Erlaf, un Touareg originaire de Kidal.

 

Août 2011: L'arrivée sur le territoire malien de Touaregs lourdement armés est signalée. Ils arrivent de Lybie via l'Algérie et le Niger. 26 août 2011: Ibrahim Ag Bahanga, chef de l'ANTM, trouve la mort dans un accident de voiture. M. Bahanga était soupçonné d'avoir été fortement impliqué dans le recrutement de combattants touaregs en Lybie.

 

16 octobre 2011: Le Mouvement National pour la libération de l'Azawad (MNLA) est créé. Le Mouvement national de l'Azawad (MNA) fusionne avec l'ATNM, un mouvement plus intransigeant. Le principal objectif de ce nouveau mouvement est de « sortir le peule de l'Azawad de l'occupation illégale du territoire azawadien par le Mali »Novembre 2011: Une organisation de la société civile de Gao met en garde contre l'aggravation des problèmes de sécurité dans la région.

 

Janvier 2012: Le MNLA accuse le gouvernement de provocation militaire et de ne pas avoir satisfait une série de promesses, et lance des attaques rebelles sur Ménaka plus au nord. Le mouvement indique que son objectif est « d'obtenir la paix et la justice pour la communauté de l'Azawad » et « la stabilité pour notre région ».

 

17-31 janvier 2012: Après des attaques menées initialement par les rebelles sur Ménaka, de nouveaux combats sont signalés dans d'autres régions du Nord, y compris Ageul-hoc, Tessalit, Léré, Andéramboukane et Nianfunké. Des rapports contradictoires évoquent les succès et pertes militaires de l'armée malienne et du MNLA, mais l'armée gouvernementale a indiqué avoir perdu du terrain.

 

Des organisations des droits de l'homme, y compris Amnesty International, condamnent la gestion de la guerre par le gouvernement et l'utilisation d'hélicoptères de l'armée contre des cibles civiles. Des rapports font état de massacres par les troupes gouvernementales à Aguel-hoc après la prise de la ville par le MNLA, alimentant les rumeurs d'une alliance entre le MNLA et des musulmans salafistes extrémistes. Les rebelles réfutent catégoriquement ces allégations.

 

1-2 février 2012: Des manifestations ont lieu dans la ville de garnison de Kati, à 15 km à l'extérieur de Bamako. Elles sont dirigées contre le gouvernement de M. Touré pour sa conduite de la guerre et contre la communauté touarègue locale. Les dirigeants politiques et les acteurs de la société civile mettent en garde contre les extrémistes qui utilisent la situation dans le Nord pour alimenter les tensions inter-ethniques. Amnesty International accuse les forces de sécurité de ne rien faire pour prévenir les attaques sur les maisons et propriétés des Touaregs, des Arabes et des Mauritaniens.

 

Le président Touré lance un appel au calme et à l'unité à la télévision nationale.

 

2 février 2012: Des discussions s'ouvrent à Alger entre le gouvernement malien et les représentants de l'ancien mouvement rebelle touareg, l'ADC. Elles se concluent deux jours plus tard par un appel à la paix qui n'est pas jugé pertinent par le MNLA.

 

3-4 février 2012: Des rapports font état d'une offensive des rebelles sur la ville de Kidal.

 

7 février 2012: La population abandonne Tessalit plus au nord, alors que des rapports indiquent que les rebelles assiègent la ville.

 

8 février 2012: Les rebelles prennent Tinzawaten plus au nord.

 

17 février 2012: Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) estime qu'environ 44 000 réfugiés ont fui vers le Niger, le Burkina Faso et la Mauritanie.

 

Les chefs d'État de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) se rencontrent à Abuja, la capitale du Nigéria, et expriment leurs inquiétudes à propos de la détérioration de la situation humanitaire et sécuritaire au Mali. Ils condamnent la rébellion du MNLA et apporte un soutien sans réserve aux efforts déployés par le Mali pour défendre l'intégrité de son territoire.

 

18 février 2012: Le MNLA attaque Hombori, une ville située sur la route principale entre Mopti et Gao. Les rebelles réfutent les accusations du gouvernement qui les accuse du meurtre d'un chef militaire de la région.

 

21 février 2012: Une commission gouvernementale établit un rapport sur Aguel-hoc et confirme les meurtres de soldats de l'armée gouvernementale par des combattants d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) qui collaborent avec le MNLA. Le MNLA a catégoriquement contesté le rapport.

 

24 février 2012: Dans une interview accordée à Radio France Internationale (RFI), M. Touré maintient que les élections auront lieu et que le Mali aura un nouveau président le 10 juin.

 

26 février 2012: Le Collectif des ressortissants du nord Mali (COREN) se réunit à Bamako et adopte un plan d'action visant à restaurer le contrôle de l'État dans le Nord, insistant sur la nécessité de protéger les populations menacées.

 

10 mars 2012: Les chefs spirituels du Mali publient un appel commun à la paix et au dialogue.

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