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31 janvier 2010 7 31 /01 /janvier /2010 23:21

IMGP2239.JPGLa responsabilité de changer les modes de production non durables repose avant tout sur l’épaule des pays riches. Comme il a été énoncé dans la Déclaration de Rio, puis ensuite rappelé au Sommet de Johannesburg dix ans plus tard, «les pays développés admettent la responsabilité qui leur incombe dans l’effort international en faveur du développement durable, compte tenu des pressions que leurs sociétés exercent sur l’environnement mondial et des techniques et des ressources financières dont ils disposent» (Principe 7). Et dans le chapitre 4 de l’Agenda 21, il est dit que « les pays développés devraient être les premiers à établir des schémas de consommation soutenables à long terme » (paragraphe 4.8 b.). Le Programme d’action du Sommet Mondial du Développement Durable réaffirme l’importance de changer les modes de production et de consommation :

«Il est indispensable de modifier radicalement la façon dont les sociétés produisent et consomment si l’on veut assurer un développement durable. Tous les pays devraient s’efforcer de promouvoir des modes de consommation et de production viables, les pays développés montrant la voie et tous les pays en bénéficiant, compte tenu des principes de Rio, notamment le principe des responsabilités communes mais différenciées ». Pourtant, vu la difficulté de lutter efficacement contre les émissions de gaz à effet de serre, de promouvoir des technologies propres et économes en ressources naturelles, de promouvoir les énergies renouvelables, et de répondre aux besoins fondamentaux d’une grande proportion de l’humanité tels que l’accès à l’eau potable, aux soins de qualité et à l’éducation, nous pouvons constater que les pays censés être leaders traînent les pieds.

Dans un monde où la capacité de porter à long terme de la planète est déjà dépassée, les politiques et responsables ont une obligation morale d’animer des débats sur le choix des technologies appropriées pour le développement, et de formuler des politiques qui réduisent la taille de nos empreintes écologiques individuelles et collectives. Evidemment, les enjeux sont énormes, mais une telle action politique ne peut pas se concevoir sans le soutien de la population qui, pour le moment, comprend très mal les différents problèmes, ou ne veut tout simplement pas confronter cette réalité.

Continuer de vivre au-dessus des moyens de la Terre n’est pas une option viable sur le long terme. La question est comment changer les modes de consommation et de production de manière suffisamment rapide pour pouvoir aller aussi vite que la croissance économique. L’évolution technologique n’est pas suffisante pour que cela se produise. Les entreprises sont peu susceptibles de prendre volontairement des mesures « vertes » si celles-ci sont couteuses. Plus de gens doivent changer leur mentalité qui consiste à penser que le progrès ou la réussite se mesurent au niveau de consommation matérielle. Une utilisation plus juste et plus équitable des ressources réduira également les conflits sociaux surtout en Afrique où la corrélation entre les conflits et les ressources énergétiques ou minières est élevée. Mais bien entendu cela ne sera qu’un pas vers la vraie solution aux vrais problèmes.

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